La CGT Canon

CGT Canon info octobre 2022

 

  SALAIRES ET POUVOIR D’ACHAT

 

 

Nouveau coup de massue pour le budget des ménages : le taux d’inflation a atteint les 5,1% en septembre. Fort de ce constat, la CGT CANON a adressé, par courrier, à la Direction (le 3 octobre dernier) une nouvelle demande d’augmentation de salaires et, surtout, la réouverture des négociations.

La CGT CANON estime que les 3% d’augmentation octroyés lors des NAO de 2022 ne suffisent plus à faire face à la flambée des prix des produits de première nécessité et de l’énergie. Des salariés de CANON France doivent faire face à des difficultés grandissantes pour pouvoir boucler leur fin de mois.

Ainsi, il devient nécessaire et urgent de procéder à la revalorisation des salaires de celles et ceux à qui les mesures annoncées par la Direction n’ont pas profité (ou si peu).

Le 6 octobre, la Direction a répondu qu’elle avait déjà mis en place des mesures « fortes » de revalorisation des salaires lors des NAO et lors de l’attribution de la prime PEPA. Dernièrement, la Direction a annoncé également un salaire « plancher » minimum de 30 000 euros Bruts annuels pour la population OCM de Business Op’s, avec effet sur la paye d’octobre.

Plus récemment, la Direction a annoncé des majorations de salaires pour les collaborateurs de Business Op’s qui seraient volontaires pour travailler le samedi et abandonner un jour férié, des congés et/ou RTT. A ce stade, peu de salariés y ont répondu favorablement. Sans doute, souhaitent-ils préserver leur équilibre vie privée / vie professionnelle et préserver leur santé !

Enfin, la Direction répond qu’elle pourrait, peut-être, étudier en fin d’année les dispositifs inscrits dans la Loi « Pouvoir d’achat » (voir ci-dessous).

Que contient le projet de loi sur le pouvoir d’achat présenté par le Gouvernement ?

Cette possibilité évoquée par la Direction n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd et la CGT CANON ne manquera pas d’interpeler, à nouveau, la Direction, sur le délicat sujet des augmentations de salaire.

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QVT ET TELETRAVAIL

 

 

C’est en comité restreint que vos élus CGT étaient conviés, le 21 octobre, pour la première commission de suivi de l’accord télétravail et de la QVT (Qualité de Vie au Travail) au sein de CANON.

Après une longue période de crise sanitaire, qui a considérablement distendu les liens entre les salariés, alors que seulement 45% d’entre eux considèrent que l’entreprise se soucie de leur santé et de leur bien-être et que seulement 43% recommanderaient CANON comme une entreprise où il fait bon vivre (résultats « enquête Your Voice 2021), la tâche s’avérait ardue pour la Direction et vos élus attendaient des actions fortes pour enfin retrouver un esprit de corps au sein de notre entreprise.

C’est donc une présentation Powerpoint de… 7 slides que nous a proposé la Directrice des relations Sociales. Un peu léger pour de tels sujets mais elle a dû considérer qu’il valait mieux privilégier la qualité à la quantité. Nous passerons sur la présentation du nombre de jours télétravaillés (ordinaires et exceptionnels) entre novembre 2021 et juillet 2022 soit 14 126 jours en tout. Nous apprendrons que, sur la même période, le versement au titre de l’indemnité télétravail pour les sédentaires (puisque les itinérants en sont toujours exclus…) s’élève à 38 712.50  €. Enfin, le remboursement des équipements de télétravail (plafonné à …120€ / salarié) aura couté aux finances de l’entreprise… 4 13,83 €. Bref, nous voilà rassurés, le télétravail n’a pas ruiné CANON, surtout si l’on considère les économies réalisées à ORA en faisant travailler les gens chez eux.

Ainsi, sur la QVT, notre DRH mettra en avant ses formations et ses ateliers sur « la gestion du stress » et « la charge mentale ». Vos élus CGT s’en féliciteront car c’est enfin la reconnaissance, par la Direction, des facteurs « STRESS » et « CHARGE MENTALE » au sein de CANON, au point d’y accorder des ateliers. Reste juste à savoir si les horaires choisis (pendant la pause déjeuner !) n’expliquent pas leurs succès relatifs… Il sera aussi mis en avant les différentes animations sur ORA (journée des familles, fête de la musique…) et sur la Province. Et c’est là que vos élus vont découvrir, ébahis, les animations organisées sur ce qui reste de CANON en région : chorale, yoga, afterwork !!!  Nous nous sommes frotté les yeux !  Notre  Direction serait donc mélomane, zen et festive !?!?!  Il n’en est rien bien évidemment !   Il s’agit plutôt d’un habile « tour de passe-passe » qui consiste à s’arroger les différentes animations des centres d’affaires BURO CLUB à son profit. Ainsi, la QVT en région est sous-traitée aux centres d’affaires où sont hébergées les agences CANON restantes !  Vos élus n’ont pas manqué de dénoncer cette supercherie et attendent, de la part de la Direction, des actions concrètes en région pour signifier, enfin, la fin de l’abandon !  Il ne faudrait pas oublier que la notion de QVT est traitée dans l’accord national de 2013 et de la loi Rebsamen sur le dialogue social de 2015, lui donnant ainsi un cadre légal au sein des entreprises. Il ne faudrait pas non plus que la QVT se substitue à la prévention des Risques Psycho-Sociaux.

En conclusion, c’est un bien faible bilan présenté et qui n’est en rien à la hauteur des enjeux. Une entreprise qui veut réellement lutter contre l’absentéisme, les maladies professionnelles et recruter des talents se doit d’être beaucoup plus ambitieuse !  C’est le message que vos élus CGT ont passé à la Direction pour la pousser à faire mieux car, en matière de QVT et de télétravail, CANON part malheureusement de très loin !

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LES CADRES VEULENT AUSSI SE FAIRE ENTENDRE

 

 

Contrairement à la caricature individualiste souvent entretenue, les cadres sont prêts à défendre leurs droits. Le sondage annuel mené par la CGT, via l’institut de sondage Viavoice, le montre clairement.

Près de la moitié des cadres se disent prêts à se mobiliser pour obtenir une augmentation de salaire, ou pour défendre leur retraite. C’est ce que révèle le baromètre annuel de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (Ugict). Avec le télétravail, le temps et la charge de travail des cadres explosent, tandis que leur pouvoir d’achat recule. Ils veulent aussi défendre la retraite à 60 ans.

Mais dans quel état d’esprit sont les cadres chez Canon ?

Visiblement dans le même que beaucoup de salariés de notre pays : ils ne veulent pas de la réforme des retraites et demandent une revalorisation de leurs salaires dans le contexte de forte inflation observée depuis début 2022.  Selon un sondage réalisé par « Viavoice » pour le « baromètre annuel sur l’opinion et les attentes des cadres » (commandé par l’Ugict CGT), sur un échantillon représentatif de 1000 cadres, 67% d’entre eux seraient prêts à signer une pétition et 48% à manifester pour défendre leur retraite. L’enquête révèle qu’ils sont même 42% à faire grève.

Un regain de confiance dans les syndicats

Et pour défendre leurs droits ou leur emploi, 28 % des personnes interrogées disent que c'est dans les syndicats qu'elles ont le plus confiance (contre 21% en 2016). « C’est du jamais-vu depuis l’existence du baromètre créé voici 10 ans ! », se félicite Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT. Alors qu’ils se sentent traditionnellement seuls pour se défendre, près de 2 cadres sur 5 se déclarent prêts à se syndiquer.

Les raisons de la grogne des cadres, et du regain de confiance dans les syndicats 

La baisse de leur pouvoir d’achat ! plus de 70% d’entre eux (et 80% des femmes cadres) estiment qu’il a baissé en un an. Et les chiffres de la Dares le confirment : en moyenne, ils ont perdu 3,7% de pouvoir d’achat au deuxième trimestre 2022. Dans le détail, le baromètre publié le 26 septembre révèle que plus de la moitié d’entre eux trouvent leur rémunération pas en adéquation avec leur temps et leur charge de travail. Ni avec leur implication. 42% disent travailler plus de 45 heures par semaine, et 20% plus de 49 heures ! Soit 5 points de plus par rapport à 2021.

Et ce n’est pas tout : plus de la moitié travaillent souvent pendant leurs jours de repos. Ces chiffres s’affolent dans la fonction publique (71%) et pour les femmes (59%) dont le temps est fragmenté entre les tâches domestiques et professionnelles.

Derrière ces chiffres, se dessinent les effets collatéraux du télétravail : s’ils passent moins de temps dans les transports, les cadres voient leur charge de travail augmenter fortement. Car le télétravail a beau être séduisant, il n’est pas assez encadré et le droit effectif à la déconnexion reste un vœu pieux.

Pour la retraite à 60 ans

Un petit tiers seulement des cadres interrogés pensent qu’ils connaîtront une évolution professionnelle positive dans les années à venir. Ce pessimisme frappe particulièrement les seniors : seulement 22% arrivent à se projeter ! Les autres se voient « bottés en touche » par les entreprises. Enfin, alors que le gouvernement s’entête sur un nouveau report de l’âge de départ en retraite, les cadres y sont très majoritairement opposés : plus de la moitié souhaite une réforme qui ne repousse pas l’âge de départ… Mais au contraire, repasse à 60 ans. Et 82% veulent une réforme des retraites garantissant une pension au moins égale à 75% du salaire de fin de carrière (contre 67% aujourd’hui).

La CGT demande donc la reconnaissance des qualifications, la réduction du temps de travail des cadres qui aspirent à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Il faut encadrer le télétravail, mettre fin aux forfaits jours sans décompte horaire, et un vrai droit à la déconnexion.

Chez CANON comme ailleurs… ensemble, on est plus forts !

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AUDIT DU CSE

 

 

L’audit du CSE, qui devait être réalisé par le cabinet SYNDEX (et réclamé à « corps et à cris » par la CGCFDT fin 2021), pourra-t-il enfin aboutir un jour ?

C’est la question que se posent vos élus CGT.

Cet audit qui avait pour but d’analyser les ASC et le travail des salariées du CSE, devait mettre en lumière certaines « pratiques » au sein du CSE lorsque celui-ci était géré par la CGT CANON. Rappelons que le cahier des charges de cet audit ainsi que choix du cabinet SYNDEX avaient été imposés par la CGCFDT aux élus CGT, et ce malgré la présentation de 2 autres devis par l’ancien secrétaire CGT du CSE.

Malheureusement, un mois après avoir commencé son travail en janvier 2022, l’auditrice de SYNDEX est tombée malade et a dû subitement suspendre sa mission. Chose plus surprenante, SYNDEX n’aurait proposé aucun remplacement !

C’est donc embarrassé que le Secrétaire actuel du CSE a expliqué aux élus, en séance du 20 octobre dernier (après que le point soit mis à l‘ordre du jour par la CGT), que le cabinet SYNDEX n’aurait pas d’autre auditeur à mettre sur cette mission !

Vos élus CGT ont fait part de leur étonnement, d’autant que SYNDEX se présente comme un cabinet « Implanté sur tout le territoire français à travers 17 bureaux en France et 8 implantations en Europe, Syndex compte aujourd’hui 350 experts engagés aux côtés des salariés ». 

Fort de ces données, vos élus CGT s’interrogent sur les véritables motifs qui ont conduit SYNDEX à mettre fin brutalement à sa mission (dont le cout atteignait presque les 10 000 € !), en refusant d’y dédier un autre expert.

Il semble également, et fort heureusement, que ce cabinet ne se soit même pas fait payer du peu de temps passé sur cette mission.

En d’autres temps, la CGCFDT aurait bondi sur l’occasion pour fustiger le secrétaire CGT du CSE. Mais à présent qu’elle est aux affaires…

L’ensemble des élus souhaitant voir aboutir cet audit, le secrétaire les a informés qu’il recherchait un autre cabinet d’audit pour reprendre la mission à son point de départ. Le choix de ce nouveau prestataire se fera-t-il, cette fois-ci, de manière démocratique ou en catimini ?  la suite au prochain épisode…

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ENQUÊTE YOUR VOICE XXII

 

 

« N'attendez pas et exprimez-vous sur ce qui vous rend fiers et heureux de travailler pour Canon mais aussi ce qui, selon vous, doit être amélioré… ». C’est en ces termes que la DRH invite les salariés à répondre à l’enquête « Your Voice » 2022.

Pour ce qui est d’être fier de travailler pour Canon, les salariés sont légion à l’avoir exprimé et surtout, ils se battent chaque jour pour sauver son image auprès des clients, avec « force et honneur » et ce malgré la stratégie désastreuse de ses généraux consistant à réduire les effectifs là où il faudrait conquérir.

Pour ce qui est d’avoir sans relâche exprimé les points à améliorer, là encore les salariés ont pleinement accompli leur devoir en faisant part de leur incompréhension des plans de bataille à chacune de ces enquêtes, en exprimant leurs craintes quant à l’issue de ces stratégies.

Pas de surprise malheureusement, ces craintes se sont avérées fondées au fil des années et les pertes d’effectifs se sont cumulées.

Les légions du réseau direct, ramenées à quelques cohortes, ne semblent plus aujourd’hui, en mesure de conquérir de nouvelles parts de marché.

Alors trêve de discussion inutile et d’enquête futile, l’action sera la seule voie pour faire entendre raison à la direction, et pour cela comptez sur une force qui vous a toujours accompagnés dans tous vos combats :